Dès le XIIe siècle, le prieuré Notre Dame de l’Assomption appartient au chapitre de la cathédrale de Rodez ainsi que la seigneurie de la Loubière. L’église romane a subi de multiples et différentes transformations et les éléments les plus anciens se limitent à deux travées de la nef, et des chapiteaux romans.
Au XIVe siècle, face à la guerre de cent ans et aux routiers, l’église de la Loubière est aménagée en refuge fortifié. Le clocher est alors aménagé en « fort » tandis que la partie supérieure de la nef est transformée en étage-refuge. En 1467, les paroissiens obtiennent l’autorisation d’édifier un autel hors du cœur, sur le mur nord de leur église pour que les prêtres puissent dire « les anniversaires et cantages » les jours de fêtes.
En 1513, Antoine Garrabuou, du manse des Canabières prévoit les études et les livres qui seront nécessaires à son fils pour être prêtre. Il lui donne comme titre une étable, un pré, une terre, un bois et son héritier devra lui faire « une robe, un capuchon de bon drap, pour chanter sa première messe, et lui fournir un bréviaire imprimé ».
En 1628, on procède à l’inventaire des biens de Pierre Maynard, docteur décédé de la contagion (peste) au village de la Roue, juridiction de la Loubière.
Lors de la visite pastorale de l’évêque Gabriel de Paulmy en 1670, il demande aux paroissiens de fermer à clef les fonts baptismaux, de mettre des portes au cimetière, de blanchir l’église, de réparer les vitres, de relier le missel, de doubler le tabernacle avec une étoffe de soie, d’acheter deux chasubles. On dénombre une confrérie du rosaire, avec une «candelière ou baillette », femme chargée de faire des quêtes. Il demande encore des dépenses pour «l’entretien d’un cierge de St Anne, St Blaize et St Roch ».
En 1821, on apprend par le maire que « les habitants ont joui et jouissent du droit de dépaissance avec les bestiaux à cornes sur les bois des Palanges, mais hélas, leurs titres ont été brûlés dans l’église de la Loubière dans le temps de la Révolution ».
En 1828 on reconstruit le presbytère et en 1911, c’est la restauration du clocher de l’église de la Loubière, qui a souffert «à la suite d’un coup de foudre ». 1000 francs sont inscrits au budget et les travaux sont attribués à Ala, d’Ortholès. En 1921 on posera un paratonnerre.